Fermer

COP27 : le bilan du SCO

Publié le 24/11/2022
Désormais bien inscrit dans le paysage de la lutte contre le changement climatique, le SCO s’est rendu à la COP27, tenue à Charm El Cheikh (Égypte) du 7 au 18 novembre 2022. Participant à deux tables rondes, il a également renforcé son partenariat avec le PNUE, Programme des Nations unies pour l’Environnement.

Conférence annuelle qui mobilise les dirigeants du monde entier pour lutter contre le changement climatique, la 27ème COP était accueillie par l’Égypte du 7 au 18 novembre 2022. Celle-ci s’achève sur la création d'un fonds destiné à compenser les dégâts climatiques que les pays en développement subissent déjà de plein fouet. Gageons que le SCO, qui se mobilise tout particulièrement en faveur de ces territoires vulnérables, trouvera à ce titre un écho important, notamment pour sa faculté à développer des systèmes d’alerte précoce.

Comme chaque année depuis sa création en 2019, le SCO s’est rendu à la COP pour fédérer de nouveaux pays à son action et mettre en lumière le rôle clé des satellites pour observer les impacts du changement climatique et, plus largement, des changements d’origine anthropique. Mais débutons par un évènement clé : la collaboration du SCO avec le PNUE.

Le PNUE confirme son engagement dans le SCO et l’accueille dans sa World Environment Situation Room

Mardi 15 novembre 2022, le Programme des Nations unies pour l’Environnement a signé la Charte internationale SCO, entrée en vigueur le 1er septembre 2022. Cette signature concrétise la collaboration du SCO avec la WESR, World Environment Situation Room (Salle de situation sur l'environnement mondial), qui rassemble des études et données environnementales que le SCO viendra régulièrement abonder.

Cela se traduit par une page entièrement dédiée au SCO dans WESR, en rubrique Partenaires, ainsi que l’intégration des données de suivi de la déforestation tropicale du projet TropiSCO dans MapX, une plateforme géospatiale en ligne et à code source ouvert pour la gestion des données environnementales mondiales. Cette plate-forme est développée par le GRID-Genève, qui fait partie de la Division Scientifique du PNUE et du groupe mondial de centres d'information sur l'environnement du PNUE, connu sous le nom de réseau GRID (Global Resource Information Database). Un très grand merci aux équipes de part et d’autre qui, depuis juin 2022, unissent leurs efforts pour parvenir à ces résultats.

TropiSCO dans MapX

Les données en temps quasi réel de suivi de la déforestation de TropiSCO dans l’environnement MapX. Pour l’instant celles-ci concernent les sept territoires suivis par TropiSCO, qui travaille à automatiser son suivi sur toute la zone tropicale terrestre. © MapX

Les tables rondes du SCO

Au Pavillon Méditerranée dans un premier temps, le SCO, aux côtés de son partenaire GEO (Group on Earth Observations), a participé à une première table ronde portant sur l’apport du machine learning. Il a ainsi présenté le cœur technologique du SCO, qui « met en forme » les données spatiales de façon à développer des algorithmes capables de faire émerger des indicateurs, voire des combinaisons d’indicateurs, pour révéler certains phénomènes. Pour que les résultats de ces travaux et analyses soient utiles et utilisés, les projets SCO développent systématiquement une interface utilisateur simple et conviviale. Enfin, l’Arc Méditerranéen étant l’hôte de cette rencontre, le SCO a pris l’exemple du projet AIonWetlands. En effet, couplant des données d’Observation de la Terre à des approches d’analyse basées sur l’IA, ce dernier vise à renforcer le suivi des zones humides méditerranéennes pour en favoriser la conservation et la restauration.

Puis le SCO est intervenu sur le Pavillon France, à l’occasion de la seconde réunion ministérielle de l’Alliance pour la conservation des forêts tropicales. Ce fut l’occasion de présenter la plateforme TropiSCO, projet phare précédemment évoqué, qui contribue à l'effort international des systèmes d'alerte à la déforestation. Car grâce aux images radar de Sentinel-1, TropiSCO permet de suivre la déforestation de la zone tropicale en « temps réel » et de produire des cartographies et des mesures de déforestation en moins d’une semaine.