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UNOC 2025 : Le SCO au Sommet des Deltas du Monde

Publié le 16/06/2025
Couvrant 71% de notre planète, l’océan absorbe la majorité du réchauffement climatique, aux dépends de sa biodiversité et des ressources qu’il nous prodigue. Vers une meilleure et nécessaire protection de notre Grand Bleu, la 3ème conférence des Nations-Unis pour l’Océan a réuni en juin 2025 des représentants du monde entier. Le SCO a tout particulièrement pris part au Sommet des Deltas du Monde.

 

Du 9 au 13 juin 2025 s’est tenue à Nice la 3ème Conférence des Nations unies pour l’Océan, UNOC. Représenté par le CNES, le SCO a soutenu, exemples à l’appui, les solutions spatiales mises en œuvre par ses projets pour aider des territoires en première ligne face au changement climatique, tout particulièrement les deltas.

 ▲ Olivier Poivre d’Arvor, Ambassadeur chargé des Pôles et Enjeux maritimes et Envoyé Spécial du Président de la république pour l’UNOC, nous confiait, lors du 3ème Congrès du SCO en mars dernier, le rôle indispensable des satellites pour mieux connaître le « Neptune bleu ».

Au Sommet des Deltas du Monde

Organisé le 9 juin, le sommet s’est ouvert sur des allocutions de haut niveau, réunissant notamment le Premier ministre du Viêt Nam, M. Phạm Minh Chính, le Président de la République d’Irak, M. Abdullatif Jamal Rashid, le Président de la Colombie, M. Gustavo Petro Urrego, et le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, M. Jean-Noël Barrot. Tous ont souligné l’importance stratégique des deltas pour l’équilibre écologique, la sécurité alimentaire et la résilience climatique.

Intervenant lors de la première table ronde consacrée à la préservation et à la gestion durable des écosystèmes deltaïques, Jean-Marc Astorg, Directeur de la Stratégie du CNES, a mis l’accent sur le fait que « lorsque nous parlons des deltas du monde, nous parlons de lignes de vie : des terres fertiles, la sécurité alimentaire, des populations denses, une biodiversité riche. Mais ces régions sont aussi en première ligne du changement climatique ». Et de rappeler les principaux impacts tels que l’élévation du niveau de la mer, les événements extrêmes et les inondations, l’érosion côtière ou encore la salinisation. 

Face à ces défis, le SCO incarne une réponse concrète, en transformant les données satellitaires en outils de décision à l’échelle locale. « Au CNES, nous croyons que les données spatiales peuvent faire une réelle différence, surtout lorsqu’elles sont combinées à la connaissance locale, à la science et à de solides partenariats. C’est l’esprit même du Space for Climate Observatory » a souligné Jean-Marc Astorg. Pour illustrer ces propos, deux projets phares du SCO ont été mis en avant :

  • VIMESCO Rice qui, dans le delta du Mékong au Viêt Nam, utilise l’imagerie radar Sentinel-1 pour cartographier avec précision l’intensité des cultures de riz, la durée des inondations, et la compatibilité des terres avec les scénarios climatiques du GIEC. Un outil décisif pour guider l’adaptation agricole.

    👉 Plateforme en ligne VietSCO

Vimesco Rice

  • BanD-SOS qui, dans le delta du Bengale au Bangladesh, combine la topographie satellitaire avec des modèles hydrodynamiques pour anticiper les inondations par ondes de tempête. Ce système d’aide à la décision en temps réel vise à améliorer les capacités d’alerte précoce et de réponse.

    👉 Plateforme en ligne BanD-SOS

Band-SOS PF

 « Ces deux exemples - l’un soutenant une agriculture intelligente face au climat, l’autre renforçant la préparation aux catastrophes - démontrent la puissance des données spatiales lorsqu’elles sont enracinées dans les besoins locaux » a conclu M. Astorg.

 🤝 Enfin, ce sommet a été l’occasion de renforcer des liens de coopération de longue date entre le CNES et le Viêt Nam, partenaire historique en matière d’observation de la Terre. À cette occasion, la VAST (Vietnam Academy of Science and Technology) a officiellement exprimé sa volonté de rejoindre la Charte du SCO, marquant une nouvelle étape dans notre collaboration au service de la résilience des deltas.