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FLAude : l’outil FORO entre les mains des professionnels !

Publié le 08/09/2021
Mercredi 1er septembre 2021, l’équipe FLAude a présenté en Préfecture de l’Aude sa plate-forme FORO. Dans un contexte de changement climatique avéré, cet outil riche et interactif est très attendu par les acteurs du territoire.

L’Aude est l’un des territoires les plus touchés par les « épisodes méditerranéens », un phénomène météorologique particulier du pourtour méditerranéen, producteur d'intenses phénomènes orageux et générant de fortes précipitations en peu de temps. Après les inondations dévastatrices d’octobre 2018, la Préfecture de l’Aude et le CNES ont convenu d’un partenariat pour initier un observatoire post-inondations, incarné par le projet FLAude, au service de la résilience des territoires.

Mené en réelle co-construction entre la DDTM de l’Aude et le CNES, ce projet bénéficie d’une synergie maximale entre expertise terrain et expertise spatiale. Objectif final : proposer une plateforme dynamique d’aide à la décision -alias FORO- pour réduire la vulnérabilité du territoire aux phénomènes hydro-météo extrêmes liés au changement climatique.

FORO : Flood Observatory for Resilient Occitanie

Son développement accéléré grâce à la labellisation SCO en mars 2020, l’outil FORO a été développé au plus près des acteurs locaux pour coller au juste besoin. En combinant prises de vue satellitaires régulières et informations de terrain pour évaluer divers impacts des inondations, FORO modélise la synthèse de ces connaissances pour mettre à disposition des diagnostics climatiques sur les risques d’inondations, réaliser et affiner des actions de réduction de vulnérabilité. Les résultats et les bonnes pratiques associées bénéficieront à l’Observatoire des inondations, aux autres services et directions présents dans les régions et les départements (DDTM, DREAL, DEAL, EPCI), ainsi qu'aux acteurs du Plan d'applications satellitaires du ministère de la Transition écologique.

FORO_Haies

Grâce à FORO, la localisation des haies vis-à-vis du réseau hydrologique et de la pente du terrain permet d’identifier les zones à enjeux. © FLAude

Un outil très attendu

En Préfecture de l’Aude, à Carcassonne, l’outil a reçu un excellent accueil des services de l’État et des élus du département, suscitant de nombreux échanges avec la salle. En plus de la DDTM Aude, le Syndicat mixte des milieux aquatiques et des rivières a indiqué sa volonté d’utiliser l’outil, tout comme la Chambre d’agriculture. L’intercommunalité de Lezignan-Corbières a d’ores et déjà sollicité une formation pour prise en main dans les meilleurs délais.

Préféet Aude

Particulièrement attentif au développement de l’observatoire post-inondations, le Préfet de l’Aude a convié les utilisateurs potentiels au lancement officiel de l’outil FORO. © SCO

Presentation FORO Préfecture Aude

Les différents partenaires du projet se sont relayés devant l’auditoire, en commençant par Météo-France pour exposer l’évolution climatique du territoire. Ont suivi les interventions du CNES sur le rôle de l’imagerie satellitaire, puis de l’Université Toulouse 2 Jean-Jaurès et de la SGEvT (Société générale d’évaluation du territoire) pour présenter l’outil FORO. © SCO

Invitée par la Préfecture, la MIIAM (Mission interrégionale "Inondation Arc Méditerranéen") est également intervenue dans le cadre de sa mission de coordination de la prévention des risques d’inondation sur l’arc méditerranéen. S’appuyant notamment sur les statistiques de vigilance hydro-météo à l’échelle de l’Arc Méditerranéen, celle-ci mène un travail remarquable dont la complémentarité avec le projet FLAude s’avère évidente.

Et la suite ?

L’équipe projet prévoit d’organiser plusieurs sessions de formation et d’appropriation de FORO. Si ce 1er septembre signe l’ouverture de FORO à l’ensemble des acteurs territoriaux, il sera dans quelques mois disponibles au grand public, après prise en compte des retours utilisateurs territoriaux.

La transposabilité à d’autres territoires étant une force des projets labellisés SCO, la MIIAM se montre très intéressée pour participer au « post FLAude », en proposant un partenariat avec l’Espagne et l’Italie.