Fermer

QVX-PF, la puissance faite TAHATAI Neo

Publié le 11/06/2025
En nous annonçant de nouvelles fonctions de leur outil, ils ont piqué notre curiosité. En nous mettant dans la peau d’utilisateurs de la plateforme QVX-PF puis en nous présentant VEESAT, ils nous ont conquis. On vous raconte !

Nous côtoyons cette équipe depuis 2021 et, vraiment, ils ont l’art de nous surprendre avec un esprit d’innovation aussi efficace que pragmatique !

Rappelons-nous : avec Tahatai, ils ont mis en œuvre une plateforme de planification spatiale marine sur l’île de Tahiti et l’atoll Arutua. Pointu, l’outil géographique fournit des indicateurs sur la qualité des eaux, les pressions anthropiques en milieu lagonaire et sur le littoral. Avec Tahatai Neo, labellisé SCO en 2023, ils ont posé l’ambition d’étendre leur système à tout le Pacifique et même au-delà, avec des fonctions améliorées. Le défi est en passe d’être relevé, toujours en se basant sur la vision et les besoins de la Direction des Ressources Marines de Polynésie (DRM).

Le socle de Tahatai : le besoin et la vision utilisateur

 « En Polynésie, nous avons la première zone économique française, avec un espace maritime immense et des milliers de kilomètres de littoraux, océaniques et lagonaires, à surveiller. Dans ce contexte, la planification spatiale marine est une priorité absolue, pour laquelle nous avons vite vu l’intérêt des données satellites. Avec ce projet, nous valorisons les données existantes en connectant les capacités croissantes des satellites, y compris en termes de fréquence de revisite. Cela nous permet un suivi plus régulier pour mieux surveiller, alerter, anticiper et préparer l’avenir. » Pascal Correia, Direction des Ressources Marines

Des fonctions pilotes plus poussées

Selon Rémi Andreoli, pilote du projet pour le consortium, « nos plateformes QVX ont pour vocation de fournir aux utilisateurs des solutions permettant de mieux organiser leurs territoires, qui plus est dans un contexte où les modifications du climat impactent les lieux et la vie des gens ».

Pour passer à l’échelle de la Polynésie Française, les fonctions pilotes focalisent toujours plus sur les réponses aux besoins exprimés par la DRM :

  • Être informé par notification d’un changement, d’une nouvelle information 👉 en place, visualisation rapide sur une page de news.
  • Accéder rapidement à des connaissances synthétiques 👉création d’un prototype de tableau de bord léger pour un porté à connaissance extrêmement rapide et succinct du phénomène surveillé, par exemple les pressions humaines sur le littoral (en haut) ou les changements dans les remblais littoraux (en bas).
Tahatai dashboard analytique
  • Analyser à la demande (où et quand les utilisateurs le veulent) 👉grâce à l’appli PRISM de la plateforme, l’utilisateur choisit une zone d’intérêt puis sélectionne le traitement qu’il souhaite appliquer pour répondre à son questionnement : trait de côte/changements du trait de côte, occupation du sol, sécheresse, inondations, algues, turbidité, chlorophylle a…
  • Accéder à un historique capitalisé, suivre le présent et planifier les suivis futurs 👉en place via un DATACUBE sur cloud.
  • Interopérabilité avec les outils métiers existants de l’utilisateur 👉 en place.

Démo pour et par le SCO

Pour nous montrer les performances de QVX-PF et sa puissance collaborative, Rémi Andreoli a proposé à l’équipe SCO présente en visio un exercice inhabituel : calculer un indicateur ensemble, chacun devant calculer un petit bout d’info pour, à la fin, générer une analyse spatiale qui regroupe tous nos usages. Intrigués mais ravis, nous nous sommes loggés simultanément tandis que Rémi a créé un groupe de travail avec nous tous.

Pour nous mettre en situation, nous sommes remontés en juillet 2024 sur la plage de Teahupo’o, sur la presqu’ile au sud-est de Tahiti, qui a accueilli les épreuves de surf des Jeux Olympiques. Dans un premier temps, Rémi nous a fait visualiser deux observations satellitaires, l’une de Juillet 2024 et la seconde de juillet de l’année précédente, pour jouer sur la transparence de ces 2 couches du lieu et ainsi visualiser les changements entre l’année des JO et la précédente. Nous constatons de nouvelles infrastructures littorales et, en dézoomant, des « tâches » dans la mer. Objectif du jour : analyser ce dont il s’agit avec l’application PRISM pour identifier précisément les zones de changements sur la côte liés aux préparatifs des JO, et savoir si les tâches dans la mer sont des algues flottant en surface (si non, d’autres analyses comme la chlorophylle-a ou la détection de pollutions aux hydrocarbures peuvent être appliquées).

Rémi a alors envoyé à chacun de nous, via le groupe de travail, un fichier kml définissant une zone géographique différente. Puis il nous a demandé d’appliquer un traitement différent à nos zones respectives :

  • Littoral : de gauche à droite, François, Karol et Célie ont appliqué le traitement « land clearing » entre les images de juillet 2023 et de juillet 2024.

  • Océan : Frédéric a appliqué le traitement « Sea Algae » sur les images du 24 au 26 juillet 2024, pour une date d’analyse au 25 juillet.

 

Tahatai secteurs demo
Fleche

► En quelques minutes, QVX-PF a généré l’analyse pour chacun des quatre traitements : les nouvelles infrastructures terrestres ressortent en rouge, quand les tâches en mer se révèlent être une prolifération d’algues photosynthétiques, et non une pollution. 

Tahatai result demo

► Chacun d’entre nous faisant partie du même groupe de travail, les analyses sont mutualisées et chaque utilisateur peut visualiser les 4 traitements sur la même image. Ces analyses peuvent également être téléchargées depuis le DATACUBE du groupe.

Tahatai demo global result

VEESAT, une appli de terrain pour poser des stations virtuelles de surveillance

Dans l’immensité géographique de la Polynésie Française, les agents de terrain de la DRM ont besoin de pouvoir focaliser sur certaines cibles à enjeux forts : un port, une mise à l’eau, une zone réglementée, une suspicion d’activité anormale…

Désormais, à partir de leur téléphone mobile ou d’un ordinateur, ils peuvent à tout moment poser une station virtuelle VEESAT qui, à chaque passage des satellites, va surveiller tous les paramètres demandés sur un rayon de 1 km autour du point géolocalisé. Un outil que Rémi Andréoli compare à « une lampe torche qu’on allume dans la nuit », pour faciliter et affûter la réactivité de la DRM, par exemple pour vérifier la présence ou l’absence d’embarcations caractéristiques de certaines activités. Ce nouveau concept est développé par Quintesens, partenaire australien du projet. La plateforme joue ainsi parfaitement son rôle d’intégrateur dans le cloud.

► Quand on positionne VEESAT, on active l’ensemble du cloud, ce qui signifie que l’utilisateur ne télécharge rien et ne mobilise aucune infrastructure locale. Tout est automatisé, une notification lui parvient dès qu’un indicateur change, dans cet exemple si des seuils de chlorophylle a ou de turbidité sont dépassés dans la zone surveillée. © Quintesens

 

Tahtai Veesat

Dernière ligne droite

Ce n’est ici qu’un échantillon du potentiel de QVX-PF, qui sera pleinement opérationnel sur toute la Polynésie Française d’ici 12 mois. La mise à l’échelle se déroule sans accroche avec une profondeur d’archives remontant à 2016, un tuto de prise en main est prêt pour guider les nouveaux utilisateurs. Plusieurs États ont déjà fait part de leur grand intérêt, dont les Iles Fidji, la Papouasie Nouvelle Guinée ou encore le Vanuatu.

Demander une démo à l’équipe TAHATAI