WACA-VAR sur le terrain
Dans sa composante spatiale accompagnée par le SCO, le projet WACA-VAR aborde le sujet sous un prisme inhabituel mais fort à propos : son consortium, piloté par les scientifiques du LEGOS et de l’IRD, intègre l’industriel EGiS, spécialisé en conception d’ouvrages de protection côtière. Ainsi, ils vont directement à l’essentiel : défendre les littoraux et leurs populations. Pour valider les résultats de leurs modèles topographiques et bathymétriques à partir de données satellites Pléiades, l’équipe projet a réalisé au premier trimestre 2025 deux campagnes de mesures par drone. |
2 RDV à la rentrée 🔹WACA-VAR participera à la Trimestrielle de septembre 2025, l’occasion également de partager les images drones de Dansoman et St Louis. 🔹 WACA-VAR organise son atelier scientifique en Côte d’Ivoire du 30 septembre au 2 octobre 2025. |
Acquisition de données à Dansoman (Ghana) les 27 et 28 janvier 2025
À Dansoman, la société EGIS a commencé la construction de deux épis pour protéger la côte en freinant les courants d'eau et en limitant les mouvements de sédiments. Il en est prévu une vingtaine supplémentaire en direction de l’Est et la ville d’Accra. Pour les positionner au mieux, il est nécessaire de connaître la topographie de la plage, y compris sous l’eau (bathymétrie), des informations obtenues grâce à des mesures par drone ainsi que par DGPS (géolocalisation précise), directement sur la plage à marée basse. |
© EGIS-IRD/SCO WACA-VAR |
👉 La topographie générée de la plage - où apparaissent les deux épis en construction - est précise au centimètre près. Ces résultats d’une grande précision sont le fruit d’échanges intenses avec l’Université de Cape Code (UCC), reconnue comme un centre d’excellence d’Afrique de l’Ouest. |
© EGIS-IRD/SCO WACA-VAR |
Acquisition de données à St Louis (Sénégal) les 13 et 14 mars 2025
Si l’équipe poursuit la comparaison de ces données in situ avec les modèles numériques de terrain (MNT) issus des images satellite, elle utilise également ces données satellitaires, désormais avec confiance, pour compléter les mesures qui n’ont pu être acquises sur le terrain. L’objectif final reste d’estimer la pertinence des données satellites pour un diagnostic des risques.
Estimer la vulnérabilité côtière grâce au satellite
En réponse à une demande prégnante des gestionnaires côtiers, l’équipe WACA-VAR s’est par ailleurs attachée à faire évoluer le seul indice de vulnérabilité existant pour ces littoraux, figé à marée basse depuis 2020...
Grâce à des images satellites acquises depuis 1990, ils sont parvenus à générer un indice évolutif qui intègre un modèle climatique (notamment pour El niño/La Niña), les variations saisonnières des moussons, la hausse du niveau de la mer mais aussi des indices socio-économiques.
👉 Précurseur d’un démonstrateur, cet indice permet de faire des prévisions saisonnières de la vulnérabilité côtière pour :
- déclencher des actions à court terme au niveau régional, comme la mise en place de sacs de sable, déplacer le stockage des pirogues etc.
- identifier des vulnérabilités futures et commencer à préparer des actions sur des zones ciblées.
Bientôt un outil en ligne
Pour faciliter l’analyse des produits générés, l’équipe s’oriente sur un format tableau de bord en ligne dont une partie cartographique. L’utilisateur pourra jouer avec les paramètres pour visualiser les modélisations selon deux échelles : régionale Afrique de l’Ouest et locale sur les sites d’étude.