Cimopolée est pleinement opérationnel
Dans l’océan Indien, Madagascar essuie 3 à 4 cyclones majeurs par an. Sur cette immense île, où les déplacements et la communication ne sont pas évidents, les autorités locales ont impérativement besoin d’informations précises au plus tôt afin d’analyser la situation et préparer l’intervention sur les zones impactées.
Aujourd’hui, l’appli web Cimopolée, coconstruite avec les partenaires malgaches du projet, leur permet de visualiser :
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L’hébergement de l’outil sur le serveur de SEAS-OI à La Réunion facilite le flux de données et donc la connexion pour le BNGRC, la cellule malgache de gestion du risque basée à Tananarive. « Lorsqu’un cyclone arrive, cette cellule va prévenir ses agents sur le terrain pour alerter la population et déployer des actions en fonction des risques envisagés. Cimopolée vient en appui de ce dispositif en apportant des informations complémentaires précises, notamment la localisation du passage du cyclone et le bassin de population qui va être touché » détaille Christophe Revillion, pilote du projet à l’UMR Espace-Dev. |
► Exemple de la cartographie des inondations suite au passage du cyclone Freddy en février 2023. Les zones inondées, en violet, sont localisées et quantifiée par détection de changement sur des images Sentinel-1 avant et après le passage du cyclone. © Cimopolée
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Derrière une interface simple, les algorithmes
Pour parvenir à ce résultat, les chaînes de traitement automatique développées au cours du projet mobilisent de la donnée satellite Sentinel-1 et 2, des données météorologiques mais aussi contextuelles (base de données de population, localisation des zones habitées…).
👉 L’outil est entièrement open source, y compris le code algorithmique qui est disponible sur le Git de l’UMR Espace-Dev.
« Aujourd’hui Cimopolée est tout à fait opérationnel, nous assurons sa maintenance et sa mise à jour. Si un gros cyclone se présente, nous serons "sur le pont" aux côtés du BNGRC pour voir si et comment les informations s’intègrent parfaitement bien dans leur processus de gestion du risque » assure Christophe Revillion.
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Synergies SCO en perspective
Si le projet n’appelle pas de suite officielle puisque l’outil est opérationnel, il offre une forte synergie avec d’autres projets SCO et tout particulièrement CASCADES. Ce dernier, qui démarre, va mettre en place des chaines de traitement pour générer des cartographies d’étendue de zones en eau à partir de données Sentinel-1 et 2. « Madagascar étant un terrain d’application privilégié pour cela, les données pourraient alimenter Cimopolée, idéalement dans la continuité du partenariat avec le IOGA et le BNGRC » espère Christophe Revillion.
D’autres synergies sont sur la table avec MangMap, et tous ces porteurs de projets discutent sérieusement pour avancer ensemble. Gageons qu’ils nous offriront quelque annonce avant la fin de l’année… !