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5e rencontre du SCO France : le point à mi année

Publié le 12/07/2021
Accompagnant 36 des 43 projets labellisés, le SCO France draine désormais un écosystème d’environ 110 institutions françaises et 30 entreprises privées. Les membres du Comité Inter Organismes (CIO) se sont réunis le 2 juillet 2021 pour faire un point à mi-année, préparer la rentrée et plus généralement échanger sur les succès comme les freins.

Après un rappel de la forte actualité internationale, notamment 4 nouveaux membres SCO et 4 nouveaux projets labellisés (dont trois issus du programme ESA-Future Earth), les échanges se portent sur les actions passées et à venir du SCO France avant de donner la parole à trois membres du CIO.

Point projets

  • Les 14 projets du Millésime 2020 avancent correctement, les premiers résultats arrivent pour une majorité d’entre eux. Deux de ces projets seront terminés d’ici la fin de l’année 2021.
  • Les 22 projets du Millésime 2021, labellisés en février, ont commencé malgré le contexte sanitaire difficile.
Galaxie projets SCO France

La galaxie du SCO France en 2021

Actions en cours

Pour donner corps à la démarche SCO, et ce de façon pérenne, les membres du Comité Inter Organismes se répartissent en trois groupes de travail : Financements, Valorisation des projets, Rayonnement du SCO.

Parallèlement, le site Web monte en puissance, relayant les avancées de projets et donnant la parole aux membres du SCO (France et international) au travers d’interviews. Un agenda a également été mis en place, retraçant toute les dates clés du SCO depuis la signature du 17 juin 2019, et bien sûr celles des évènements à venir. Enfin, le premier numéro de la Newsletter « Spirit of SCO » a paru en juin, pour garder le contact avec la communauté et lui fournir un lien facilement diffusable à ses réseaux pour faire connaître le SCO. Si ce n’est déjà fait, inscrivez-vous !

Coup d’œil sur la rentrée

  • L’Appel à projets 2022 sera franco-européen

Formalisant l’implication des partenaires européens, le prochain appel à projets du SCO France couvrira la zone Europe. Il sera ouvert de septembre à mi-novembre 2021, pour une annonce des résultats en janvier 2022.

  • Congrès SCO France : première édition en décembre 2021

Après deux ans d’existence du SCO, nous mettons en place un Congrès SCO France annuel réunissant ses différentes institutions pour partager les succès et les ambitions du SCO.

Zoom sur TropiSCO, un pas de géant pour le suivi et la traçabilité de la déforestation

TropiSCO est un projet phare qui contribue à l’effort international des systèmes d’alerte sur la déforestation. Comparé au seul produit de suivi actuel (Global Forest Watch, à partir de données optiques Landsat), le démonstrateur est révolutionnaire : grâce aux images radar de Sentinel-1, insensible à la météo, TropiSCO offre une résolution trois fois plus fine et un suivi tous les 12 jours contre une carte par an actuellement ! Autre atout de poids : selon la forme que prend la déforestation, un ingénieux algorithme permet de supposer l’usage probable d’un site : agriculture, infrastructure, orpaillage illégal…

Soutenu par la France, par la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), par Greenpeace et par le WWF, le service TropiSCO sera opérationnel sur toute la zone tropicale dès 2022.

Forêts couvertes par TropiSCO

Forêts tropicales surveillées par TropiSCO

Paroles de SCO

Qu’apporte concrètement le SCO, quel intérêt à y prendre part ? D’un organisme à l’autre, les motivations diffèrent mais la satisfaction est unanime. Extraits choisis des témoignages en séance de trois instituts membres du CIO : le CEREMA qui, très impliqué depuis la genèse, pose les premiers constats, l’IRD, dont l’implication croissante voit éclore tout le potentiel de cette coopération, et l’ADEME qui, jusqu’ici observateur, prépare un engagement concret et pérenne dans le SCO.

« Transposer des acquis de recherche en actions opérationnelles résolument tournées vers les territoires et le climat : la démarche du SCO correspond parfaitement à la nouvelle punchline du Cerema. Avec la double casquette membre du CIO / porteur de projets labellisés SCO, dont certains en cours de finalisation, nous voyons se matérialiser l’effet de levier espéré : axé sur la coopération, le SCO facilite le fonctionnement et le financement des projets, il participe à leur rayonnement pour trouver d’autres acteurs, bénéficiaires comme partenaires potentiels, y compris pour des projets connexes. Le Cerema, fort de cette expérience, se positionnera sur les autres appels à projets SCO car cela a vraiment du sens. »

Luc Mathis, Directeur délégué au numérique du Cerema (Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement)

=> Un témoignage qui complète l’interview de Luc Mathis du 03/03/2021

« Partant des besoins des partenaires locaux pour identifier des solutions et un accompagnement pertinent, la démarche SCO fait écho à la science de la durabilité qui caractérise aujourd’hui l’IRD. Très orienté sur la zone intertropicale et méditerranéenne, le réseau de l’Institut est porteur de plusieurs projets labellisés SCO, dont la diversité thématique reflète les priorités de l’IRD. Aujourd’hui, nous voyons qu’en assemblant leurs forces, le SCO et l’IRD favorisent les dispositifs, les réseaux scientifiques et infrastructures de recherche existants. Cela accentue particulièrement le dynamisme des unités ancrées au Sud, déjà dotées d’une expérience avérée en observation satellitaire et in situ. Conséquemment, cette alliance ouvre de nouvelles opportunités en termes de fertilisation de projets et des financements possibles. »

Céline Mari, Directrice du département scientifique DISCO de l'IRD (Institut de recherche pour le développement)

=> En savoir plus dans notre Tête-à-tête avec l’IRD du 30/06/2021

« L’ADEME n’est pas directement porteur de projet mais financeur potentiel. Une interaction forte va se mettre en place avec le SCO, auprès duquel nous nous engagerons de façon pérenne dès 2022, en accordant des crédits au cas par cas des projets. Nous expertiserons donc les dossiers qui nous semblent les plus porteurs, en restant à l’écoute de nos partenaires du CIO qui sauront nous en signaler d’autres le cas échéant. »

Johan Rasquin, Directeur adjoint de l’ADEME (Agence de la transition écologique)